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lundi 19 décembre 2011

Noël rétro

Fouinant dans les magasins de la bibliothèque à la recherche d'une idée pour les fêtes, je suis tombée sur ce bel album illustré de Chants de Noël pour tous les âges édité à Lausanne en 1907.




Joliment décoré dans le style art nouveau par Florentin Garraux, un artiste jurassien, le recueil comprend 12 chants composés par Emile Lauber, sur des paroles de Mme Chalière. Les thèmes évoqués par les chants sont tout à fait traditionnels, de l'ange qui descend du ciel au carillon de Noël, de la crèche aux rois mages, sans oublier les petits enfants pauvres et le beau sapin.

La musique d'Emile Lauber, quant à elle, semble très abordable : des mélodies simples accompagnées au piano, à chanter en famille le jour de Noël.  

Chanter, à la maison, entre amis, pour ses proches : une bonne habitude à transmettre et à perpétuer ;  le temps de Noël s'y prête en particulier...

A Neuchâtel où il enseigne la musique, Emile Lauber (1866-1935) se tourne vers le folklore et recueille de nombreux airs populaires auprès des populations des vallées reculées.  Son plus grand succès est la pièce historique La Gloire qui chante dont il compose la musique en 1918, lorsque, appelé sous les drapeaux, il dirige les fanfares militaires. Par la suite, il participe à la création de la Société Suisse des droits d'auteurs.

Tullia

jeudi 15 décembre 2011

Babar, le petit éléphant

Le petit éléphant est devenu grand... même vieux vu qu'il souffle en cette fin d'année ses 80 bougies ! C'est effectivement fin 1931 que Jean de Brunhoff, artiste peintre, a créé le fameux album pour enfant, d'après une histoire que sa femme Cécile avait imaginée pour leurs propres enfants Laurent et Mathieu. C'est un succès : cette première histoire sera suivie de plusieurs autres aventures de Babar. Laurent de Brunhoff reprendra même le flambeau après la disparation de son père en 1937. Plusieurs millions d'exemplaires sont vendus de par le monde.


Babar en musique

En 1945, Francis Poulenc met en musique cette histoire. Point commun avec l'abum de Brunhoff, ce sont aussi des enfants qui sont à l'origine de cette création, qui ont déclenché le processus. Poulenc séjournait chez des cousins. Pour s'amuser, les enfants ont posé sur le pupitre du piano l'album de Babar et ont demandé à Poulenc de leur jouer l'histoire. Il s'exécute, en improvisant selon le livre qu'il a sous les yeux. Quelques temps plus tard, il se souviendra de cet événement et publiera une version pour piano et récitant. En 1962, Jean Françaix orchestrera le tout.



Les éléphants en musique

Hormis Poulenc et Françaix, d'autres compositeurs ou interprètes se sont laissés inspirer par ces gentils pachydermes :

  • "Baby elephant walk" d'Henry Mancini pour la musique du film "Hatari"
  • Les White Stripes et leur album "Elephant"
  • Gretchaninoff a composé pour le piano une "Danse de l'éléphant"
  • Vladimir Cosma a écrit "Ballade de l'éléphant" pour le film "Un éléphant ça trompe énormément"
  • Julien Clerc a chanté "Piano éléphant", Eddy Mitchell "Le cimetière des éléphants", Yves Duteil "Royaume des éléphants", Dick Annegarn "Bébé éléphant"
  • Strawinsky a composé son Circus polka "pour un jeune éléphant"
  • Et sans doute le plus connu : Saint-Saëns et son "Carnaval des animaux" où la contrebasse imite le pachyderme.
Et concluons avec les mots de Saint-Saëns : 

"Les éléphants sont des enfants qui font tout ce qu'on leur défend..." !


Fabienne

lundi 12 décembre 2011

Chostakovitch et le cinéma

A propos de la musique de film, Chostakovitch déclare vers 1929 :
« Il est temps que ceux qui s’intéressent à la musique s’intéressent à celle de cinéma, qu’ils mettent fin au gâchis et à l’esprit anti-artistique qui règnent en ce domaine, et qu’ils nettoient une bonne fois les écuries d’Augias… La musique dans un film constitue un agent puissant et ne peut être réduite à une simple illustration. »

Chostakovitch et ses musiques de film

Il a écrit une trentaine de musiques de film et de dessin animé entre 1928 et 1970, passant du muet au parlé :
  • La nouvelle Babylone, film muet de Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg, 1928-1929
  • Un souriceau stupide, dessin animé de Mikhail Tsekhanovski, 1939
  • La chute de Berlin, de Mikheil Tchiaourelli, 1949
  • Hamlet, de Grigori Kozintsev, 1964
  • Le roi Lear, de Grigori Kozintsev, 1971


Mais Chostakovitch, ce n'est pas que des musiques de film :

  • Chostakovitch fut pianiste accompagnateur lors de projections de films muets dans plusieurs cinémas entre 1923 et 1925.

  • Il a écrit le scénario du film Katerina Izmailova, de Mikhail Shapiro, d’après son opéra Lady Macbeth du district de Mtsensk.

  • Le film britannique Testimony réalisé par Tony Palmer en 1987, retrace la vie de Chostakovitch. Ben Kingsley tient le rôle du compositeur




Pour découvrir d'autres compositeurs de musique de film - tels Prokofiev, Takemitsu, Previn, Nyman, etc. - profitez des derniers jours de l'exposition "Quand la musique et l'image font leur cinéma" à la Bilbiothèque musicale.


Fabienne

lundi 5 décembre 2011

Le musiciens suisses ont du talent

Musiciens d'ici, vous avez jusqu'au 15 janvier 2012 pour envoyer vos démos de morceaux et vous inscrire au concours de la Demotape Clinic 2012

S'adressant aux musiciens et groupes suisses dans les catégories pop, rock, electronic ou urban, le concours est un véritable tremplin pour les artistes, leur permettant de se produire et se faire connaître de l'industrie du disque.
Les meilleurs morceaux seront présentés au festival m4music, en mars prochain, lors d'une session live à Zürich où ils seront évalués par un jury de professionnels. Des prix en espèces sont à gagner, ainsi qu'un coaching et une participation à la compilation des 16 meilleurs. 
 
Organisé par le Pour Cent Culturel Migros et la SUISA le concours sélectionne les morceaux les plus intéressants, beaux ou surprenants des genres suivants:  

Pop, singer/songwriter, neo-folk, lounge... Rock, indie, punk, metal, crossover... Electronic, techno, house, electro, drum'n'bass... Urban, hip hop, R'n'B, soul, funk, reggae...

Avant de vous inscrire, il faut ouvrir un compte sur mx3, la plateforme libre pour partager sa musique en ligne, et y placer vos morceaux, ainsi qu'une photo de profil et une biographie.

Bonne Chance !

A la Bibliothèque un poste d'écoute permet d'explorer toutes les musiques de mx3 ... et plus!


l'un des lauréats 2011
Tullia


 

jeudi 1 décembre 2011

Une leçon d'harmonica avec J.J. Milteau

Un grand nom de l'harmonica se produit en concert à Onex (Genève) jeudi 8 décembre prochain: Jean-Jacques Milteau.

Son premier harmonica lui a coûté la fortune de 8,50F ! Il n’est pas question de leçons ou de cours, l’harmonica comme la guimbarde se pratique toujours en autodidacte. Ses années d’apprentissage, Jean-Jacques Milteau va les conclure à l’automne 1970 par un voyage aux USA. Cette immersion au pays du blues va lui permettre de s’abreuver aux sources de cette musique qui l’obsède...  Notre modeste ingénu un jour de 1977 croise Eddy Mitchell tout chaud débarqué de Nashville (où Charlie McCoy est devenu alors une incontournable vedette). Monsieur Eddy va trouver en Milteau son McCoy et l’aventure durera jusqu’en 1987... Il est désormais musicien « professionnel ». Et les propositions ne manquent pas, concerts, musiques de pub ou de film, séances d’enregistrements. En France, c’est bien simple, pour tout le monde il est le seul! Récemment un commentateur nous faisait remarquer qu’il serait plus aisé de lister les artistes que Milteau n’a pas accompagnés que de tenter de faire l’inventaire de tous les autres. (extrait de son site officiel)

Harmoniciste hors pair, J.J. Milteau a le coeur également de transmettre sa passion pour son instrument, il a publié une méthode et des partitions pour harmonica que vous trouverez sur les rayons de la bibliothèque. Mais tout de suite, prenez votre première leçon en ligne.

Une leçon d'harmonica



Tullia

lundi 28 novembre 2011

Le dompteur d'orgues

Grand-orgue, cop. C Renaud

Les orgues du Victoria hall et l'organiste titulaire sont à l'honneur ces temps-ci.

En effet, Diego Innocenzi donnera un concert dimanche prochain à 17h. Mieux que quiconque, il connaît l'instrument, puisqu'il a terminé tout récemment la rédaction de la page que le site internet de la Ville de Genève consacre à la salle du Victoria Hall et à son instrument.

Après l'incendie de septembre 1984, beaucoup d'entre nous se souviennent de la vie musicale genevoise privée de sa salle de concert prestigieuse. Les orgues inaugurées précédemment en 1949 furent totalement détruites. Il faudra attendre plus de huit ans pour qu'un nouvel instrument vienne mettre fin aux travaux de rénovation. Pour illustrer l'histoire des instruments successifs, Monsieur Innocenzi a pu trouver l'iconographie nécessaire en consultant les collections patrimoniales de la bibliothèque musicale et de la Bibliothèque de Genève.

Après la plume, l'organiste retrouve son instrument pour nous faire découvrir "un compositeur (presque) totalement oublié : Edouard Batiste (1820-1876) qui s'est illustré en son temps non seulement par des compositions originales d'une parfaite musicalité, mais aussi des transcriptions d'oeuvres de compositeurs qu'il admirait" (tiré du programme du 4.12.2011).

L'organiste titulaire vient d'enregister un double CD consacré entièrement à Edouard Batiste... l'occasion de prolonger l'heure musicale de dimanche prochain. Et de se demander lequel du compositeur ou du musicien est le dompteur d'orgues ?


La bibliothèque, elle, vous propose un ouvrage consacré aux différentes orgues du Victoria Hall.


Disponibilité
Muriel

mardi 22 novembre 2011

Cécile

Tout ce qui est beau attire Cécile - fêtée le 22 novembre - et la fascine, parfois jusqu’à l’imprudence. Elle ne revendique ni réussite professionnelle, ni fortune, ni notoriété. Son univers est fait d’harmonie, de paix, de simplicité. Fidèle à sa vérité, qui n’est pas toujours celle des autres, elle cherche dans ceux et celles qu’elle aime le reflet du beau.

Sainte-Cécile, de John Melhuish Strudwick (1895)

Les Cécile en musique

Les personnalités : Sainte Cécile, martyre à Rome, patronne des musiciens ; Cecilia, auteur-compositeur-interprète espagnole ; Cecilia Bartoli, cantatrice italienne ; Cécilia Cara, chanteuse française

Les oeuvres musicales :
Hail, bright Cecilia, d’Henry Purcell
Ode à Sainte Cécile, de Georg Friedrich Haendel
Messe solennelle de Sainte Cécile, de Charles Gounod
Hymn to Saint Cecilia, de Benjamin Britten
Cecilia, de Simon et Garfunkel
Cecilia, de Joe Dassin

Cécile ma fille, de Claude Nougaro (1963)

Claude Nougaro dédie cette chanson à sa fille Cécile, dont la marraine n’est autre que Sylvie Vartan. On entend même les rires de la petite Cécile à la fin de la chanson « La craie dans l’encrier » de Catherine Lara, devenue amie de sa mère.



D'autres prénoms en vitrines

Envie d'en savoir plus sur d'autres prénoms ? Aller donc jeter un coup d'oeil à la Bibliothèque de Genève, dans son bien nommé "Couloir des coups d'oeil." Vous trouverez une douzaine de variations sur les prénoms. Les textes exposés ainsi que d'autres tirés d'une exposition précédente sont également disponibles ici.


Fabienne (fêtée le 20 janvier)




jeudi 17 novembre 2011

Kinshasa Symphony

Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, la troisième plus grande ville d’Afrique. Près de dix millions de personnes qui comptent parmi les habitants les plus pauvres de notre planète y vivent. C’est la patrie du seul orchestre symphonique d’Afrique centrale.
L'Orchestre symphonique Kimbanguiste existe depuis quinze ans.  Depuis son fondement, les musiciens de l’orchestre ont survécu à deux coups d’état, plusieurs crises et une guerre civile. Heureusement il y a la passion pour la musique et l’espoir d’un avenir meilleur. Au début, quelques douzaines d’amateurs passionnés par la musique se partageaient les quelques instruments. Pour que ce soit le tour de chacun d’eux, les répétitions se faisaient en plusieurs équipes. Aujourd’hui, lors des concerts du « OSK », il y a deux cents musiciennes et musiciens sur scène.


À l’occasion du jour de l’indépendance de la république démocratique du Congo, l’orchestre se prépare pour un grand concert en plein air. Plusieurs milliers de spectateurs sont attendus. Et seulement très peu de gens connaissent la musique classique. Au programme: La neuvième de Beethoven, Carmina Burana, des œuvres de Dvorak et de Verdi. Mais Armand Diangienda (le directeur et fondateur de l'orchestre) est bien conscient que quelques passages musicaux ne sont pas encore au point. Et de plus le choeur a des difficultés avec la mélodie et la prononciation de la langue allemande. Mais le jour du concert approche à grands pas….
Venez partager leur passion et savourer ces instants magiques qu'ils vivent avec un enthousiasme unique.
Retenez bien ces images et si ce film passe au cinéma à Genève, courrez-y vite!

Patricia

lundi 14 novembre 2011

Loup y es-tu ?

Dans trois jours, c'est LE concert de la rentrée pour la Fanfareduloup Orchestra.



Le concert a pour titre Tubes cathodiques renvoyant aux écrans de télé de notre enfance ! Les séries de l'époque avaient des génériques que personne n'a oubliés. D'amicalement vôtre (The Persuaders) à Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers), de John Barry à Laurie Johnson, le collectif va revisiter les must de l'époque. Et, ça va swinguer !

Je vous laisse à l'écoute de ce petit extrait du concert donné à Lausanne l'automne dernier. Avec le plaisir de jouer dans la complicité qu'on leur connaît, vous conclurez que fatalement c'était une erreur de ne pas y être !


Vous les avez reconnu ? De gauche à droite : Yves Massy, Jean-Luc Riesen, Ian Gordon-Lennox, William Bill Holden, Raùl Esmerode, François Berthet (solo), Christian Graf et Marco Sierro (solo) ?

Ceux-là même qui vous donnent rendez-vous jeudi 17 novembre 2011, 20h à l'Alhambra.

Alors, Loup y es-tu ? Moi j'y serai !

Muriel 

lundi 7 novembre 2011

Au pays Yiddish

Sous ce titre, l'Association des amis de la musique juive a concocté une suite de concerts qui met en avant les thèmes yiddish au travers de chants traditionnels (à la Cité bleue le 13 novembre) et d'oeuvres de musique classique pour flûte, cor et piano, dont la particularité est d'inclure un thème yiddish (le 27 novembre au Conservatoire de musique). Un premier concert associait le tango et la musique juive.

A la Bibliothèque, venez vous inspirer en empruntant l'un ou l'autre des nos recueils de musique juive, klezmer et yiddish. 

L'anthologie Mir trogn a Gezang! compile une centaine de chants yiddish classés par thème. Le grand succès de cet ouvrage, publié en 1972, peut être attribué notamment au fait que chaque chant est accompagné du texte en yiddish et du texte translittéré, ce qui en facilite la diffusion, en particulier auprès des jeunes générations peu familières avec l'alphabet juif. Un résumé en anglais de chacune des chansons permet encore au plus grand nombre de comprendre le sens des paroles yiddish.

Dès la 2e édition de l'ouvrage, une quinzaine de chants du poète et musicien Mordecai Gebirtig (1877-1942) sont ajoutés. Parmi eux, le célèbre Undzer shtelt brent (notre ville est en feu), un chant écrit après le pogrom de Przytyk en 1938 et repris ensuite comme chant de révolte par les combattants des ghettos.

Tullia









  

Illustrations de Cecilia G. Waletsky dans Mir trogn a Gezang!

jeudi 3 novembre 2011

Quand la musique et l’image font leur cinéma…

" Vos yeux sont fixés sur l'écran … tout entier vous êtes pris par l'histoire… dans le pavillon de l’oreille, les bruits, les sons, les voix se glissent telle une onde rythmique et rayonnante… la musique irrigue l'image et révèle au spectateur l'émotion des non-dits.
Humour, poésie, suspense, guerre et passions seront au rendez-vous de cette heure palpitante ! "

C'est l'invitation que vous lancent François Creux, Xavier Pares et Omer Sipahi - parodiant ci-dessous le bon, la brute et le truand - ainsi que la Bibliothèque musicale pour le dimanche 6 novembre 2011 dans le cadre de la journée pour tous du festival Cinéma tous écrans. Deux séances prévues : à 11h et à 14h, sans entracte !


Les trois professeurs du Conservatoire populaire de musique seront aux commandes de ces projections variées et commentées, pour vous faire (re)découvrir des musiques de film, sous forme ludique et aussi humoristique. Une bonne façon de revoir ses classiques et de les faire connaître à la nouvelle génération. 

Tout public, limite d'âge : dès 7 ans, durée 1 heure, gratuit. Il est recommandé de réserver votre fauteuil à l'adresse ateliermusique@cinema-tous-ecrans.com ou au 022 418 35 80.

Vous pourrez également en profiter pour voir la petite exposition sur la musique et le cinéma dans les vitrines et au mur de la bibliothèque.

Venez à la Bibliothèque musicale, ça vaut la peine de vous lever un dimanche pour assister à l'une de ces deux séances ! 


Fabienne

lundi 31 octobre 2011

With pleasure !


Etre le compositeur d'un film muet (re)donne à cette contribution aux côtés du réalisateur sa juste place !
Ludovic Bource, collaborateur des films précédents de Michel Hazanavicius, relève le défi en réalisant la B.O. de The Artist, sorti sur les écrans depuis quelques jours.
Pour les besoins du film, le compositeur comme tous les techniciens du film se sont plongés dans le répertoire hollywoodien de années 1920-1940 pour s'en imprégner. Et, le résultat est totalement réussi.
Pour le compositeur ce sont aussi les films des deux décennies suivantes qui vont également influencer son travail. La reprise intégrale de la musique de la scène d'amour du film Vertigo, composée par Bernard Herrmann en 1958 lui permet de rendre ainsi hommage à l'un des plus grands compositeurs pour le 7e art !
D'autres reprises (Duke Ekllington, Rose Murphy) donnent à la partition un côté jazzy, collant à l'époque du cinéma muet !

B.O disponible depuis le 10 octobre 2011
(Orchestre philharmonique de Flandres)

Si le rapport entre l'image et la b.o. vous interpelle, l'exposition de la Bibliothèque musicale vous permettra with pleasure* de découvrir ou redécouvrir les partitions des plus belles collaborations entre la musique et le cinéma.

Exposition Quand la musique et l’image font leur cinéma a lieu jusqu'au 23 décembre 2011.

* seules paroles du film !
Muriel

jeudi 27 octobre 2011

De Flore et Zéphire à L'étoile du nord

Jeanne ou Jeanneton, Ma femme et mon parapluie, Le menteur véridique, Le luthier de Lisbonne ne vous disent rien ?
Ces vaudevilles sont pourtant issus de la même plume que les opéras-comiques La dame blanche (Boieldieu), La muette de Portici (Auber) ou encore celle des opéras Le comte Ory (Rossini) ou Robert le diable (Meyerbeer).

Eugène Scribe, dont on fête cette année le 150e anniversaire de sa mort, en est l'auteur. Il demeure incontournable quand on aborde la musique française du 19e siècle. Elu à l'Académie française en 1834, il remporte d'innombrables succès avec ses vaudevilles, écrits souvent en collaboration avec d'autres librettistes. Parallèlement, ses livrets d'opéras et d'opéras-comiques contribuent à la réussite d'oeuvres magistrales pour le 19e siècle.

Représentation du Lorgnon le 22 septembre 1836

A Genève, l'ère du vaudeville a eu ses heures de gloire au milieu du 19e siècle et culmine en 1836-1837 par 116 représentations durant la saison. Les Genevois eurent l'occasion de découvrir le talent d'Eugène Scribe simultanément aux Parisiens. Une femme qui se jette par la fenêtre fut son vaudeville le plus joué : quelque 35 représentations eurent lieu sur la scène du Théâtre de Genève entre 1855 et 1877 !

 illustration du livret, cote BMU LV 839

La bibliothèque possède un fonds de musique de vaudevilles et mélodrames représentatif de l'engouement de l'époque pour cette musique. Le catalogue est accessible ici et les livrets d'Eugène Scribe sont consultables à la bibliothèque.

Muriel

lundi 24 octobre 2011

Selah Sue

Rien ne prédisposait cette jeune auteur- compositeur- interprète flamande à une carrière musicale. C'est seulement à l'adolescence que Selah Sue s'est tournée vers la musique. Jusqu'alors, son seul lien avec elle se résumait à des cours de danse classique. "C'est lorsque ces cours de danse sont devenus ennuyeux que j'ai ressenti le besoin de faire autre chose " explique-t-elle, " Et la musique est devenue une véritable passion ".
À l'âge de 15 ans, elle apprend à jouer de la guitare acoustique et commence à écrire ses propres chansons.  À 17 ans, elle est la plus jeune et unique participante féminine du concours Open Mic-avond de Het Depot à Leuven. L'organisateur et chanteur Milow remarque ses talents et lui demande de jouer ses premières parties de concert.

Selah Sue a souvent repris des titres de Erykah Badu et The Zutons, mais elle possède aussi un large éventail de ses propres chansons. Deux de ses chansons les plus connues sont Mommy et Black part love, toutes les deux réalisées en acoustique.


Chaude, puissante, profonde, légèrement éraillée, faussement fragile l'instant d'après... La voix de Selah Sue est unique et se fond idéalement dans les mélodies reggae-ragga-soul.
Au-delà d'une timidité évidente, Selah Sue communique une force et une détermination que l'on ne croise pas si souvent chez une jeune fille de 21 ans.

Révélation 2010 des grands festivals belges, français, suisses et des Pays-Bas, elle se produira ce mercredi 26 octobre 2011, à 21h. au D Club à Lausanne (1 Place centrale).

Patricia

lundi 17 octobre 2011

La mémoire sonore de la Suisse

Un entretien avec Pio Pellizzari, le directeur de la Phonothèque nationale à Lugano, est à lire ce mois dans la Revue musicale Suisse (octobre 2011). 

"La Phonothèque Nationale conserve les archives sonores de la Suisse et s'occupe de ce patrimoine sonore national...  Nos archives couvrent environ 100 ans d'histoire. En plus, la Phonothèque documente ses collections d'une manière professionnelle et les garde disponibles à long terme, ces deux derniers aspects sont importants."


Outre des informations sur les collections collectées et conservées, l'article se penche sur la question de l'évolution des supports et le déclin des CD. Il explique aussi comment, en plus de sa mission de conservation, la Phonothèque donne un accès à ses collections. Grâce à des places d'écoutes séparées, l'accès aux documents est proposé en ligne dans différentes institutions de toute la Suisse. Cette solution unique permettant de respecter les droits d'auteurs, d'interprètes et de producteurs a déjà été prise comme exemple dans d'autres pays.

L'article évoque enfin la problématique de l'histoire de l'interprétation, un sujet qui commence à retenir l'attention des départements de recherche des HEM. "... l'intérêt que je constate dans ce domaine nous motive à la Phonothèque nationale quant à la perspective d'offrir un maximum d'accès à nos collections, notamment sous l'angle historique et pour des recherches sérieuses - y compris des interprètes - et des recherches qui n'ont rien à voir avec la critique musicale." conclut Pio Pellizzari dans cet interview.

Disponibilité : 
Tullia


jeudi 13 octobre 2011

Sur les routes de l'Inde du Nord à la découverte de la vina

L'heure de la rentrée a sonné pour les Ateliers d'ethnomusicologie ! Et, c'est sur les Les routes de l'Inde qu'on nous convie dans le cadre du Festival Les nuits du monde !  

Le programme s'est concentré cette année sur les régions du Nord. C'est notamment l'art de la vina que les spectateurs pourront découvrir demain à l'Alhambra. L'histoire de cet instrument nous sera racontée par Philippe Bruguière,conservateur du Musée de la musique de Paris lors d'une conférence intitulée L'art de la vina, une tradition emblématique.

Bin, 18e siècle, Rajasthan
Musée de la musique, Paris

Le nom vina est le terme générique regroupant l'ensemble des instruments à cordes de l'Inde. La rudra-vina, sorte de cithare dans le registre grave, est l'un des plus anciens instruments à cordes de l'Inde.Constitué d'un manche en bois ou en bambou, sa silhouette se distingue par les tumba, résonateurs faits en calebasse.

A la suite de la conférence, le concert est donné en hommage à Ustad Asad Ali Khan récemment décédé. Asad Ali Khan, né à Alwar en 1937, était le dernier descendant de binkars. En effet, son grand-père, Musharraf Khan, fut le premier à se rendre en Occident pour y donner un récital lors d'un voyage à Londres en 1886.

Pour parfaire votre approche de l'instrument :

un site lui est consacré ici,
le livre de Daniel Bertrand La vina de l'Inde du Sud est disponible sur le réseau et une partition vous attend à la bibliothèque

Muriel



lundi 10 octobre 2011

Sonate pour un homme bon

Pour aborder notre thème d'exposition de l'automne "Quand la musique et l'image font leur cinéma", le film de Florian Henckel von Donnersmarck Das Leben des Anderen est exemplaire. L'un des thèmes traités dans le film est la force que peut exercer la musique sur l'être humain : même un officier de la Stasi (Gerd Wiesler l'agent HGW XX/7), de par sa fonction hermétique à tout mouvement artistique n'y résistera pas. De l'agent insensible, inhumain, il se métamorphosera en "homme bon".

Gabriel Yared qu'on ne présente plus (Sauve qui peut la vie, 37°2 le matin, Le patient anglais, c'est lui) a dû être sous pression en travaillant sur La vie des autres. La Sonate pour un homme bon est LA musique qui va bouleverser l'agent de la Stasi, tout comme le fera la lecture de Brecht.

Pouvoir de la musique qui est ici souligné par la citation de Lénine à propos de l'Appassionata de Beethoven : "Si j'écoute encore cette sonate, je ne finis pas la Révolution, car qui a vraiment écouté cette musique, ne peut pas être un homme mauvais"...


Il fallait le talent et toute l'expérience de Gabriel Yared pour être à la hauteur d'une telle référence !*

La partition de la sonate de Gabriel Yared est sur nos rayons. Alors, sans provoquer de révolution, on peut espérer que les partitions qui circulent quotidiennement entre la bibliothèque et l’extérieur aient le pouvoir de résonance et de vibration, nécessaires au quotidien !

* récompensé d'ailleurs par le prix European Composer 2006. Ses partitions sont orchestrées pour les besoins du film par Stéphane Moucha

Disponibilité
Muriel 

jeudi 6 octobre 2011

Polar Music

Quel lien peut-on trouver entre la musique et le thème de la Fureur de lire de cette année : fureur noire ? Un roman policier mis en musique ? Une intrigue musicale ? Une musique donnant la chaire de poule ?

Et si on creusait du côté du polar ? Il y a bien un chanteur genevois portant ce nom, mais aucune de ses partitions sur nos rayons.

Au détour d'une recherche sur notre moteur préféré, nous trouvons une idée : le Prix Polar Music

"Le prix Polar Music (Polar Music Prize) est remis chaque année par l'Académie royale de musique de Suède afin de récompenser tout individu, groupe ou institution ayant contribué favorablement à la musique. Ce prix a été fondé en 1989, suite à une donation de Stig Anderson (1931-1997), ancien manager du groupe ABBA et fondateur du label musical Polar Music. La cérémonie de remise de cette distinction se déroule à Stockholm en mai et les lauréats reçoivent leur prix de la main de SM le roi Charles XVI Gustave de Suède. Chaque récipiendaire reçoit la somme d'un million de couronnes suédoises, soit environ 109 000 euros."

Cette année ce sont d'une part Patti Smith et d'autre part Kronos quartet qui remportent le pactole.


Ne cherchez pas : il n'existe pas de songbook de Patti Smith. Quant au Kronos quartet, nous pouvons vous prêter Different trains, pour quatuor à cordes et bande son, de Steve Reich (qui a lui aussi gagné le même prix en 2007 !). Cette oeuvre a été créée par ce quatuor en 1988 et la bande son accompagnant la partition est enregistrée par celui-ci.




Pour sûr que ce qu'évoque cette pièce - entre autres les trains transportant les déportés juifs pendant la guerre- fait froid dans le dos...


Disponibilité


Fabienne

lundi 3 octobre 2011

Musique et cinéma

Sur grand écran, l’image ne serait rien sans illustration sonore. Beaucoup de compositeurs, même certains dits « classiques », ont composé pour le 7ème art. Quant aux plus anciens qui n’auraient pas connu le cinématographe, leurs œuvres sont souvent reprises pour compléter les bandes originales. Prenons l'exemple de 2001 : l'odyssée de l'espace.

Stanley Kubrick* avait initialement choisi le début de la 3ème symphonie de Mahler comme musique principale de son film. Comme cadeau de Noël, Kubrick reçut de son beau-frère le disque Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss enregistré par l'orchestre philharmonique de Berlin conduit par Karajan. Il sut immédiatement que c'était la musique pour son film, à la place de la symphonie de Mahler. Cependant, il n'a pas pu obtenir les droits d'enregistrement de Karajan et ce fut donc la version de Böhm avec l'orchestre philharmonique de Vienne qui fut créditée au générique. Au montage, Kubrick a remplacé l'enregistrement de Böhm par celui de Karajan et personne ne l'a remarqué.


Le beau Danube bleu - de l'autre Strauss - apparaît dans 2001 : l’odyssée de l’espace pour la scène de chorégraphie spatiale. On retrouve également cette œuvre fameuse dans des films tels que : Le salaire de la peur, Titanic, Austin Powers, Chat noir, chat blanc, Good bye Lenin, 99 francs…

Quant à l'adagio de Gayaneh d’Aram Khatchaturian, on l'entend aussi dans Jeux de guerre et Aliens le retour.

Comme quoi musique et cinéma font bon ménage ! Et pour en avoir la preuve, venez voir notre petite exposition "Quand la musique et l'image font leur cinéma" jusqu'à la fin de l'année.

Disponibilité

*A lire également l'article d'Elizabeth Giuliani :"Stanley Kubrick et la musique"
Fabienne

lundi 26 septembre 2011

Une bouffée d'air vénézuélienne au Victoria Hall

L'Orchestre Symphonique de la Jeunesse vénézuélienne Simon Bolivar est le produit fini du "système" (el sistema) et sa principale vitrine internationale. C'est un réseau d'orchestres qui forme actuellement 250.000 enfants et adolescents et qui compte 50.000 professeurs de musique classique.
Depuis 30 ans, le "système" est devenu un important moyen de socialisation culturelle d'enfants et adolescents, réveillant en eux la passion pour la musique classique. Il fonctionne comme une communauté, et sous la solidarité qui caractérise son excellence pédagogique, le "système" attire les jeunes des milieux défavorisés, handicapés et même les jeunes délinquants désœuvrés.
Le "système" est considéré comme un modèle exemplaire des politiques d'inclusion et démocratisation culturelle.
L'Orchestre est issu du système national d'orchestres de jeunes et d'enfants, une fondation créée en 1976 par le directeur vénézuélien José Antonio Abreu.



L'Orchestre Symphonique de la Jeunesse Vénézuélienne Simon Bolivar donnera un concert exceptionnel le 4 octobre 2011 à Genève sous la direction du jeune chef vénézuélien Christian Vasquez. Le Victoria Hall réunira sur scène 120 musiciens et accueillera 1500 spectateurs. Sous la forme d'un tribute pour l'humanité, cet orchestre composé de jeunes gens se présente à l'occasion de la défense du Rapport vénézuélien sur les Droits de l'Homme, lors de l'Examen Périodique Universel du Conseil des Droits de l'Homme, et la somme recueillie à l'issue de ce concert sera offerte aux Fonds de Contributions Volontaires des Nations Unies pour les Victimes de la Torture.
Et pour vous mettre déjà dans l'ambiance...




Patricia

lundi 19 septembre 2011

Ayo

Il est des destins dignes de contes de fées. Celui de Ayo, révélée en 2006, reste assez unique en son genre. Une mère gitane dont elle récupère le virus du voyage et de la rencontre, et un père originaire du Nigéria, qui, émigré en Allemagne, lui transmet l’amour de la musique.

 Ayo, c’est une voix, feutrée, puissante, magnétique, qui ne demande qu’à nous émouvoir. Elle chante en anglais dans un style de musique entre le soul, funk et reggae.






Patricia

lundi 12 septembre 2011

Cairn, ou les trésors cachés en bibliothèque

 
Pour ceux qui fréquentent la montagne, le cairn aide souvent à trouver son chemin, à sortir du brouillard.

La base de données Cairn, elle, peut apporter des réponses, compléter une recherche quand les bibliothèques ne disposent pas sur leurs rayonnages de tous les ouvrages sur un sujet...

Jugez plutôt, CAIRN c'est :

une offre sous un même portail de ressources documentaires en accès gratuit et un accès aux contenus de quelques 250 revues (accès réservé) lors de la consultation depuis la bibliothèque !

Parmi les revues proposées, L'Homme, revue française d'anthropologie (créée en 1961 par Benvéniste) propose une abondance d'articles interdisciplinaires.

Vous vous intéressez à l'évolution du jazz ? Une multitude d'articles vous documentera : "Pourquoi le jazz a-t-il si bien tourné", "Des notes bleues", "Thelonious Monk, le sculpteur du silence", "Les mots du jazz" ou encore "Le jazz à la lumière de Jean-Jacques Rousseau" !

Lors de votre prochaine visite, asseyez-vous devant un ordinateur et faites le curieux ! Au besoin, nous viendrons vous aider dans toutes ces ressources cachées au premier regard...


Cairn se cache dans les ressources intéressantes  
de la page d'accueil des ordinateurs de la bibliothèque





Muriel

lundi 29 août 2011

A Amadeus, Ludwig meets Wolfgang


Le Festival Amadeus est de retour... Tous les deux ans, l'heure de la rentrée est aussi celle des rendez-vous à la Grange de la Touvière à Meinier. 

Alexandre Tharaud, l'heureux pianiste*, revient à La Touvière. A la tête du festival en tant que directeur artistique cette fois, il place généreusement sa première saison sous le signe des désirs !
Désir de dénicher de nouveaux recoins exploitant encore davantage le charme poétique des lieux, 
Désir de donner carte blanche à Jacques Rebotier - compositeur-résident cette année - pour une performance quotidienne avant ou après le spectacle,
Désir de faire correspondre des genres apparemment sans lien au prime abord:
  • concert où Scarlatti et le flamenco se rencontrent... (ne vous précipitez pas, la soirée affiche complet),
  • concert du Lever du jour qui mêlera musique et art équestre (Alexandre Tharaud et Bartabas),
  • correspondance enfin, au sens strict du terme puisque Jacques Rebotier exposera le courrier qu'il entretient depuis 1982 avec un certain Ludwig van Beethoven ! 

L'exposition est décrite ainsi sur le site du festival...

Une installation postale et sonore
Depuis 25 ans Jacques Rebotier envoie des courriers à Beethoven, dans tous les pays du monde. Dans des enveloppes à en-tête chapardées dans des administrations, théâtres, hôtels, ministères... L'intéressé est jusqu'à présent resté sourd à ces bouteilles à la mer musicale, mais les enveloppes reviennent, marquées de cachets divers : parti sans laisser d'adresse, refusé, inconnu... Sept d'entre elles portent cette mention étrange mais indéniable : décédé (vestorben, deceduto). Cette exposition est un hommage à ce postier inconnu et zélé.



recto-verso du dernier courrier en retour à l'expéditeur

Bel hommage aussi à la créativité ! Et, quiconque ayant entretenu un jour une correspondance aura le désir de courir voir ces lettres...

* le "Scarlatti le plus charnel, le plus jouissif, le plus épicurien que l'on puisse imaginer... " dixit Christophe Huss, Classica


Disponibilité (partitions en ligne de Jacques Rebotier)

Disponibilité (documents sur le réseau de Jacques Rebotier)
Disponibilité (interview d'Alexandre Tharaud, Scènes Magazine, no. 243, été 2011)
Muriel

jeudi 25 août 2011

Allain Leprest, poète disparu

Tel ses compères Nino Ferrer, Mike Brant, Kurt Cobain, ou même Dalida, Soeur Sourire et Marilyn Monroe, le chanteur français Allain Leprest a pris la plus grande liberté qu'il pouvait s'octroyer à lui-même : décider du jour de sa mort, soit le lundi 15 août 2011, à 57 ans (lui ne fera pas partie du Club des 27...). Symbole intéressant que de choisir l'Assomption pour un tel acte : quitter la vie terrestre pour s'élever... au firmament des chanteurs et poètes.

Nous ne referons pas sa bio, les sites communautaires et les derniers hommages en ligne s'en chargeant. Mais dans les très grandes lignes : un poète-communiste-fumeur-de-Gitanes.

Peu connu du grand public, Allain Leprest était cependant reconnu par ses pairs, comme on peut le lire en préambule de la seule et unique partition éditée (?) que nous possédons à la bibliothèque, hommage émanant de la plume d'un autre grand poète disparu, Claude Nougaro :

"C'est bien simple, je considère Allain Leprest comme un des plus foudroyants auteurs de chansons que j'aie entendus au ciel de la langue française. Quand, mince, brûlant, brûlé, il vous balance ses strophes d'une fraîcheur parfois incendiaire, où le sens charnel des mots, la fulgurante image, le rebondissement inattendu, attendu, la simplicité savante vous comblent, on sait ce que c'est qu'un artiste au travail : enfanter, même au prix des douleurs, un peu de beauté humaine."

Il ne reste plus qu'à le découvrir...


"Rue Blondin", Grand Prix de l'Académie Charles Cros 
pour l'album "Voce a mano" en collaboration avec Richard Galliano

Fabienne