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jeudi 23 février 2012

Juliette ou la clé des songes

Le compositeur tchèque Bohuslav Martinù signa en 1938 cette adaptation lyrique d'une pièce de théâtre de l'auteur surréaliste français Georges Neveux. En 1951, le grand cinéaste Marcel Carné s'intéressa à son tour à cette pièce, exploration de la mémoire et du subconscient, et son film, avec Gérard Philippe, a sans doute plus marqué la postérité que l'opéra de Martinù.


Mais cette partition hors du temps est d'une exceptionnelle beauté et la musique y génère une atmosphère rêveuse et poétique, que la mise en scène de Richard Jones pour l'Opéra de Paris (grand prix de la critique) place dans un monde onirique aux dimensions grandioses, dignes de classiques de la bande dessinée comme Little Nemo ou The Sandman de Neil Gaiman.


Venez rêver les yeux ouverts et visiter le bureau des rêves dans un univers où l’accordéon est roi, dans un monde irréel où la magie onirique commande au destin.



Cet extrait tiré du programme général du Grand Théâtre appelle à la curiosité : l’accordéon est roi au Grand Théâtre ? L’affiche représente un accordéon en origami ? Tout ceci ne demande qu’à aller découvrir ce que nous réserve le Grand Théâtre de Genève où cet instrument y aurait une fois une place d’honneur.

A voir donc au Grand Théâtre de Genève du 24 février au 5 mars 2012
Diffusion sur Espace 2 samedi 7 avril à 20h


Fabienne

lundi 20 février 2012

Tempo Adagio sostenuto s'il vous plaît

Slow life, slow food, slow money... Il suffit aujourd'hui de prononcer l'adjectif slow pour détendre l'atmosphère et susciter l'approbation générale. Le ralentissement devient l'oasis de l'humain du XXIe siècle. Dans une société hyperaccélérée, inondée d'informations et de possibles, les individus expriment une soif de lenteur. Mobilité, investissement, alimentation, médecine ou encore management : aucun domaine n'est épargné. Des politiciens de tous bords se mettent à rêver de décélération.                                Geneviève Ruiz, responsable éditoriale


Le deuxième numéro de la revue Hémisphères qui a pour titre : Ralentir pour progresser questionne notre rapport au temps. L'article intitulé Sur les traces du tempo perdu est consacré à la musique. Il nous apprend qu'aujourd'hui des musiciens, menés par Uwe Kliemt, se mettent eux aussi à rêver à un tempo giusto. Ils sont prêts à titiller notre oreille dans la redécouverte de certaines pièces de musique classique. Que le courant séduise ou non, il a le mérite d'ouvrir l'espace de l'interprétation.

Uwe Kliemt joue la sonate op 27, no 2
Adagio sostenuto, i deve suonare tutto questo
pezzo delicatissimamente e senza sordino
tel que Beethoven l'avait inscrit sur la partition
Le tempo modéré ne s'invite pas seulement au piano. Au cinéma aussi, les bandes originales peuvent aller jusque dans l'extrême lenteur. Dernièrement la bande originale de Hans Zimmer pour Inception a défrayé la chronique en retravaillant tout en laissant le thème identifiable de "Je ne regrette rien " d'Edith Piaf.


Afin de poursuivre l'expérience, lisez le Mag du Courrier (édition du 14.01.2012)
Disponibilité : Hémisphères

Disponibilité : Inception


Muriel

lundi 6 février 2012

Hits latino

Amor, sueños, poesía y filosofía. Ce sont là des thèmes récurrents dans la musique de variété latino-américaine. Certains chanteurs en ont même fait leur thème de prédilection. Par exemple, depuis les années 80, Ricardo Montaner, chanteur argentin, continue à faire chavirer les cœurs dans de nombreux pays d’Amérique latine avec ses chansons pleines de poésie et de mélancolie La clave del amor / La clé de l’amour



Nous trouvons également des artistes comme Paulina Rubio qui surfent entre l’image de la femme romantique, prête à se sacrifier pour être aimée et celle de femme libérée, décidée à ne pas se laisser écraser par le machisme dominant Yo no soy esta mujer / Moi, je ne suis pas cette femme-là.

Certains chanteurs nous incitent à nous examiner intérieurement tels Alejandro Sanz, chanteur espagnol, qui, dans sa chanson Cuando nadie me ve / Quand personne me voit, nous raconte le combat intérieur du narrateur. Il se pose la question “Pourquoi est-ce difficile de sentir comme je le sens?” Le narrateur cherche à se comprendre mais il doit montrer une image devant la société. Il ne se sent libre que lorsqu’il est dans son intimité.

D’autres groupes ou artistes varient leurs thèmes ou participent à l’élaboration de chansons d’autres artistes comme Mana, groupe phare du Mexique qui dénonce la corruption policière et raconte des anecdotes de gens de rue. Ce groupe coopéra avec Santana lors de la sortie de la chanson Corazón espinado / Cœur barbelé.

Bien entendu, la musique de variété latino-américaine possède ses piliers tels Chayanne, Ricky Martin ou Shakira.  

Retrouvez ces hits dans la partition Exitos ya!

Disponibilité de Exitos ya!

Michelangelo