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lundi 18 mars 2019

Holliger, Contrechamps et ... Induuchlen

Olivier Darbellay et Daniel Gloger
Inddulchen de Heinz Holliger est composé de quatre mélodies pour contre-ténor et cor naturel. Le texte est en bernois, extrait du recueil d'Albert Streich Briensertiitsch Väärsa. Ce recueil a été composé pour les 80 ans du compositeur bernois Klaus Huber.



Der Stäg

Uberne rruuschende Bach,
liid e Stäg.
Es ischt mier, i gääji
druber ewwäg...

Si La Partoche s'attarde sur cette partition, c'est qu'elle a été donnée en février dernier lors d'un concert de Contrechamps à l'occasion du 100e anniversaire de l'indépendance de l'Estonie. Nous y retrouvions Olivier Darbellay, qui le premier a travaillé l'oeuvre en 2006 pour la partie de cor. Et du travail, il en faut, pour aborder cette composition. Les deux parties sont d'une incroyable complexité, dépassant les tessitures naturelles des registres. La partition pour le néophyte, très belle à l'oeil, contient d'abondantes notes altérées à exécuter selon les nombreuses indications d'intonation et de diction : Sprechton, Sprechgesang pour le contre-ténor. Le corniste, quant à lui, joue tonlos, ohne Luft...

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Muriel
  

jeudi 7 mars 2019

Glück ou Gluck

Pour rester dans l'actualité de la réouverture du Grand Théâtre, plongeons-nous dans notre riche et intéressante collection de programmes de concerts et de spectacles liés à cette salle. La Musicale conserve effectivement les programmes de cette institution, autrefois dénommé Théâtre de Genève, depuis le 19ème siècle jusqu'à nos jours. Il n'existe malheureusement pas (encore) d'inventaire détaillé de cette collection. En revanche, les archives du Grand Théâtre propose en ligne un outil de recherche qui "recense de manière exhaustive les informations sur les opéras, ballets, récitals, concerts et également les tournées des oeuvres chorégraphiques et lyriques produites ou accueillies par le Grand Théâtre", depuis la saison 1942-1943.

C'est donc au hasard du feuilletage du volume de la saison 1944-1945 qu'on tombe sur le programme des 1er et 2 décembre 1944 pour deux représentations de gala d'Orphée de Christoph Willibald Gluck, dans sa version française. On y lit l'article suivant :

Glück ou Gluck
Dans les partitions françaises d'Orphée, le nom du compositeur est orthographié avec un tréma sur le u, soit, comme les Allemands l'écriraient pour le prononcer à la française ! Dans son remarquable petit livre sur Gluck (aux éditions de la N.R.F.), Paul Landormy tranche la cas une bonne fois : 
"N'écrivons pas et ne prononçons pas Glück. Ce n'est point ainsi que s'appelait l'auteur d'Orphée. Son nom vient du tchèque Kluck et signifie gamin, petit garçon. Lui-même l'écrivit longtemps Cluch ou Kluck, en tout cas, toujours sans tréma. Et l'on sait que l'u sans tréma sa prononce ou en allemand.
On peut lire dans beaucoup de lettres de Français du 18me siècle : "Le chevalier Glouck", selon la prononciation correcte... Selon un dicton allemand : "Il n'y a que la différence d'un tréma qui empêche Gluck d'être le bonheur et Händel le commerce". Donc, point de doute. Il faut écrire : Gluck et prononcer Glouck."


Et si vous hésitez encore comment prononcer ce patronyme, exercez-vous :



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Fabienne