Slow life, slow food, slow money... Il suffit aujourd'hui de prononcer l'adjectif slow pour détendre l'atmosphère et susciter l'approbation générale. Le ralentissement devient l'oasis de l'humain du XXIe siècle. Dans une société hyperaccélérée, inondée d'informations et de possibles, les individus expriment une soif de lenteur. Mobilité, investissement, alimentation, médecine ou encore management : aucun domaine n'est épargné. Des politiciens de tous bords se mettent à rêver de décélération. Geneviève Ruiz, responsable éditoriale
Le deuxième numéro de la revue Hémisphères qui a pour titre : Ralentir pour progresser questionne notre rapport au temps. L'article intitulé Sur les traces du tempo perdu est consacré à la musique. Il nous apprend qu'aujourd'hui des musiciens, menés par Uwe Kliemt, se mettent eux aussi à rêver à un tempo giusto. Ils sont prêts à titiller notre oreille dans la redécouverte de certaines pièces de musique classique. Que le courant séduise ou non, il a le mérite d'ouvrir l'espace de l'interprétation.
Uwe Kliemt joue la sonate op 27, no 2
Adagio sostenuto, i deve suonare tutto questo
pezzo delicatissimamente e senza sordino
tel que Beethoven l'avait inscrit sur la partition
Le tempo modéré ne s'invite pas seulement au piano. Au cinéma aussi, les bandes originales peuvent aller jusque dans l'extrême lenteur. Dernièrement la bande originale de Hans Zimmer pour Inception a défrayé la chronique en retravaillant tout en laissant le thème identifiable de "Je ne regrette rien " d'Edith Piaf.Afin de poursuivre l'expérience, lisez le Mag du Courrier (édition du 14.01.2012)
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