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lundi 27 juillet 2015

A l'affiche : Paléo

Vous avez manqué le 40ème Paléo ?

Vous y étiez mais souhaitez faire durer le plaisir ? 

Chaque année, la bibliothèque dépouille le programme nyonnais et tente d'acquérir les partitions - le dernier album ou les incontournables - d'artistes jouant sur la plaine de l'Asse.

Viennent enrichir notre collection :




Bien d'autres artistes de la quarantième édition du Paléo sont déjà dans notre catalogue :



Bonne musique !


Fabienne

lundi 20 juillet 2015

Emile Jaques-Dalcroze compositeur

Plus connu pour sa rythmique, Emile Jaques-Dalcroze n'en reste pas moins un compositeur prolifique et de talent. Voici un aperçu de la diversité de sa musique.

Par les bois 

Durant ses années d’études au Collège de Genève, Emile Jaques-Dalcroze se lie d’amitié avec l’écrivain et poète Philippe Monnier qu’il fréquente notamment au sein de la Société estudiantine Belles-Lettres. C’est pour cette dernière que Monnier écrit Par les Bois une fantaisie rimée en 3 actes, adaptée librement de Comme il vous plaira de Shakespeare. Pour les représentations, données en février 1888 à la Grande Salle des Amis de l’Instruction à Genève, Jaques-Dalcroze compose, alors qu’il étudie auprès d’Anton Bruckner à Vienne, une importante musique de scène pour petit orchestre dont le manuscrit est aujourd’hui conservé à la Bibliothèque musicale. 

Chansons 

Doué d’un sens de l’observation peu commun, Emile Jaques-Dalcroze compose, avant 1900, de nombreuses chansons humoristiques dans lesquelles il fustige avec esprit les mœurs et les travers de la Suisse romande et qui font les beaux jours du Sapajou, le cabaret de l’Exposition nationale suisse de 1896. Par ailleurs, il écrit – sans le signer – un pamphlet se moquant des interprètes et du public des concerts genevois, Madame Duchosal aux concerts d’abonnement, qui lui vaut quelques inimitiés dans le monde musical genevois…

Musique symphonique


Rapidement tombée dans l’oubli, la musique symphonique d’Emile Jaques-Dalcroze sera pourtant jouée dans les métropoles musicales les plus importantes d’Europe, à l’instar des Tableaux romands (1905), du poème symphonique La marche au tombeau (1912-16) et surtout du 1er Concerto pour violon et orchestre (1901) fréquemment exécuté par son dédicataire, le violoniste Henri Marteau.

Jeux musicaux

L’activité pédagogique de Jaques-Dalcroze lui fait prendre conscience, dès la fin du XIXe siècle, de l'absence de toute implication corporelle dans l’éducation musicale. C'est à partir de ce constat qu'il élabore sa fameuse «Rythmique », une méthode dans laquelle le corps est appelé à jouer le rôle d'intermédiaire entre les sons et la pensée, en devenant l'instrument direct des sentiments par l’harmonisation de l'audition intérieure et du geste.

En parallèle, il compose de nombreuses rondes enfantines aux paroles pleines de fantaisie, propres à stimuler l'imaginaire des petits. Destinées à être chantées et dansées en coordonnant mouvement et musique, elles remportent d’emblée un véritable triomphe. Par la suite Jaques-Dalcroze donnera de vastes jeux musicaux conçus pour les enfants, dans lesquels la rythmique joue un rôle fondamental (Le Jeu du Feuillu (1901), Les Belles Vacances (1921), Le Petit roi qui pleure (1932), Le Joli jeu des saisons (1934).


Genève, rue de Carouge: le jeu du feuillu à la salle communale, photographie H. Vernaz, 1920
Bibliothèque de Genève, Centre d'iconographie

Opéras

Au tournant des XIXe et XXe siècles, la représentation d’un opéra marque la suprême consécration pour un compositeur. Entre 1894 et 1908, Emile Jaques-Dalcroze fait représenter quatre ouvrages lyriques créés à Genève (Janie, 1894, Sancho, 1897), Cologne (Le Bonhomme Jadis, 1905) et Bruxelles (Les Jumeaux de Bergame, 1908) qui sont ensuite repris dans divers théâtres en Suisse, en Allemagne et en France.

Festspiel

Au début du XXe siècle, nulle commémoration suisse d’importance ne saurait être accompagnée d’un Festspiel. Ce mot désigne un vaste spectacle populaire mettant en œuvre une foule de participants, professionnels ou non, issus de toutes les classes sociales de la population, notamment au sein d’une importante masse chorale. Il est généralement lié à une commémoration historico-patriotique, ou à une réjouissance populaire ou civique. Jaques-Dalcroze écrira trois Festspiels, le Poème Alpestre, spectacle officiel de l’Exposition Nationale Suisse de 1896, le Festival Vaudois célébrant le centenaire du canton de Vaud, et La Fête de Juin pour le centenaire du rattachement du canton de Genève à la Confédération.


Poème alpestre

Textes de Jacques Tchamkerten tirés de l'exposition En rythme !, jusqu'au 31 juillet 2015 à la bibliothèque

Disponibilité (partitions)
Disponibilité (manuscrits)
Fabienne

lundi 13 juillet 2015

Brève : Meredith Monk

Dans le bac des nouveautés, une partition pour piano de Meredith Monk, la première dans le réseau romand.

Meredith Monk, artiste interdisciplinaire, fête cette saison son 50e anniversaire de création ! Danse, chant, cinéma, chorégraphie, composition, elle est active partout !

Dans la préface de la partition, la compositrice explique qu'elle a appris le piano enfant et aimait particulièrement Mompou, Satie et Bartók. En cherchant à en savoir davantage, issue d'une famille de musiciens, Meredith Monk a également suivi l'enseignement de la rythmique selon la méthode Jaques-Dalcroze : "I was also studying Dalcroze eurythmics, which is a system of teaching music through very simple movement, so that you actually see the relationship between rhythm, pitch, and space" (1).


Chorégraphie 
Songs of Ascension (Ann Hamilton's Tower, Oct 2008) 

Workshop : Voice as Practice: Instrument of the Heart


Chant : Bjork reprend une de ses pièces


Disponibilité

(1) tiré de : Edward Strickland : American composers : dialogues on contemporary music, p. 89, Indiana Univ. press, 1991



Muriel

mercredi 8 juillet 2015

Brève : Offenbach et les Musiques en été

Le compositeur d'opérettes Jacques Offenbach donne le coup d'envoi... des concerts de Musiques en été avec Pomme d'Api et Monsieur Choufleuri restera chez lui


partie de Violon I de Choufleuri

Si le directeur de l'Opéra de chambre de Genève Franco Trinca introduit les soirées lyriques de Musiques en été ainsi :
"Quelle ironie, quelle légèreté quand Offenbach répand son rire sur les travers un peu ridicules des hommes de son temps, soi-disant indifférents à l'amour, mais qui fondaient devant la première jolie femme, ou ceux qui voulaient être admis dans le beau monde et le singeaient pour être bien vus" !
les programmes du Théâtre, à l'époque des créations genevoises des oeuvres d'Offenbach, parlent de succès: 
"Voilà Offenbach plus à la hausse que jamais. Offenbach for ever ! Telle est l'opinion que le public a émise vendredi de la manière la plus bruyante" !
C'est en tout cas ce qui était donné à lire dans La Scène, journal du Théâtre, en janvier 1868 en marge des représentations de La vie parisienne. Entre 1865 et 1880, les oeuvres d'Offenbach ont ravi les mélomanes des Bastions et elles furent reprises, saison après saison. Pour prendre connaissance de toutes ces représentations, un panorama a été dressé à l'aide des programmes de l'époque dans l'article Offenbach for ever !

Le matériel des parties de cordes de Monsieur Choufleuri, comme d'autres matériels d'orchestre manuscrits ou édités au 19e siècle sont disponibles sur le site de la bibliothèque numérique de RERO.
Bonne découverte et n'imitez pas Choufleuri, sortez, la Cour de l'Hôtel-de-Ville vous attend !


Disponibilité (partitions en ligne sur RERO-DOC) 
Disponibilité (Offenbach for ever, rapport annuel 2008)


Muriel



samedi 4 juillet 2015

Brève : 65 ans de la mort d'Emile Jaques-Dalcroze

Il y a tout juste 65 ans, un dernier hommage était rendu à Emile Jaques-Dalcroze, comme en témoigne ce document tiré de la collection de programmes de la Bibliothèque musicale.


C'est le 4 juillet 1950, trois jours après sa mort, qu'eurent lieu les obsèques du célèbre compositeur, comme nous renseigne le Journal de Genève :

"A 10 h. 55, le convoi funèbre, venant du domicile mortuaire - l'Institut Jaques-Dalcroze, à la rue de la Terrassière - arriva à la Cour Saint-Pierre, où la gendarmerie, sous le commandement du major Panosetti, avait organisé un important service d'ordre. (...)"

Du beau monde

Dans la Cathédrale, les conseillers d'Etat Albert Picot, Louis Casaï, Charles Duboule et Jean Treina sont présents, parmi une foule de personnalités genevoises. Ernest Ansermet dirige une trentaine de musiciens de l'OSR. Le conseiller aux Etats Albert Malche - qui fut le librettiste de la Fête de juin - prend la parole :

"On mesure la place de celui qui s'en va au vide qu'il laisse, car celui que nous perdons fut la musique même, le poète du pays romand, l'éducateur incomparable de toute une jeunesse, chez nous et dans le monde. Jaques-Dalcroze a été un découvreur de sources et de joies, il a élevé des générations à la belle harmonie et à l'art, il a été un créateur, un libérateur, un semeur."

Les honneurs sont ensuite rendus devant le Grand Théâtre. Les cendres seront transférées plus tard au cimetière de Plainpalais.

Pour en savoir plus sur Emile Jaques-Dalcroze, exposition jusqu'au 31 juillet à la bibliothèque!


Pour se souvenir d'Emile Jaques-Dalcroze en audio et en video
Fabienne