Le portrait est celui de l'écrivain Carlos Fuentes, mais ces mains-là pourraient être celles d'un chef d'orchestre dirigeant l'orchestre sans baguette comme Gabriel Atlan-Ferrara, chef d'orchestre dans le roman L'instinct d'Inez et dont La damnation de Faust de Berlioz constitue le fil rouge dans le roman.
L'extrait ci-dessous se situe au moment où l'artiste se rend à un concert donné en son honneur pendant le Festival de Salzbourg. L'oeuvre jouée pour cette cérémonie, c'est le Faust. En chemin, lui revient en mémoire une soirée à Londres de 1940...
Placé comme il l'était en équilibre précaire entre deux créations - celle du compositeur et celle du chef d'orchestre -, Gabriel Atlan-Ferrara avait envie de se laisser conduire par la beauté dissonante de cet Enfer à la fois si désirable et si redoutable que représentait la cantate d'Hector Berloz. La condition de maintien de cet équilibre - et, par conséquent, de la tranquillité d'esprit du chef d'orchestre - était que chacun reste à sa place. Surtout, dans La Damnation de Faust, la voix devait être collective afin de souligner la fatalité de la faute individuelle du héros et sa damnation.
Mais en cette nuit de blitz à Londres qu'est-ce qui empêchait Atlan-Ferrara de fermer les yeux et de mouvoir les mains au rythme des cadences à la fois classiques et romantiques, savantes et sauvages, de la composition de Berlioz ?
C'était cette femme...*
Pour découvrir la suite, le roman s'emprunte à la BGE.
Disponibilité de la partition et de la réduction de la Damnation de Faust, à la Bibliothèque musicale dès la réouverture le 23 août prochain !
Bonne lecture !
* Carlos Fuentes : L'instinct d'Inez, p. 39 (Folio 4168)
* Carlos Fuentes : L'instinct d'Inez, p. 39 (Folio 4168)
Muriel
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