- "Non, plutôt en baroque.. ou alors franchement en contemporain".Consultant notre catalogue, je lui amène les Quatorze jactations pour baryton (2001) de Georges Aperghis. Content de ne pas me voir revenir les mains vides, puis très vite déçu :
- "Ah celle là je l'ai chez moi, mais ne sais pas par où la prendre pour la travailler ? Vous connaissez ?
Petit silence.
- ... ma foi non !
Plus tard, alors que le lecteur est parti, je retourne à la partition d'Aperghis ! Et, voilà que les notes, puis le texte sur la page retiennent mon attention.
Me souvenant du silence "travaillé" chez Aperghis dans d'autres partitions, ici, au contraire, les notes fusent en de longues récitations, en jeux de dictions ! Les phonèmes, les sonorités, elles seules, prennent sens !
L'intérêt de Aperghis pour travailler la voix et son potentiel sonore a commencé dès les années septante, sous l'influence des explorations de Maurizio Kagel. Il crée en compagnie de sa femme, la comédienne Edith Scob, l'ATEM (Atelier de théâtre et musique). On retrouve ce théâtre vocal dans les Récitations pour voix seule, écrites en 1977, et dont voici une éloquente interprétation :
Récitation no 1
tresse/femme/elle/jeune/les/oeil/son/lève/jeune/elle/la/lie
Le CDMC (Centre de documentation pour la musique contemporaine) qui participe avec l'IRCAM à la promotion de la musique contemporaine foisonne d'informations. Une conférence donnée à l'occasion des 30 ans de l'ATEM (à présent appelé T&M) expose l'évolution du théâtre musical en France. A découvrir.
Disponibilité
Muriel
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