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lundi 1 octobre 2018

Manset, Beethoven, Sibelius et Cie

Enchaînement dû au hasard des billets, non voulu, un voyageur succède à Nicolas Bouvier...

Voici la jolie définition de Gérard Manset faite par le journaliste Christian Lecomte du Temps :
Il a 72 ans, a chaussé à la sortie de l’adolescence des semelles de vent pour aller écouter les rumeurs du monde. Homme peu disert, impalpable, auteur de 20 disques – La Mort d’Orion en 1970, Royaume de Siam en 1979, Lumières en 1984 et le quasi hiératique Il voyage en solitaire en 1975 au son singulier comme sorti d’un piano à peine accordé. Jamais monté sur scène, si peu vu à la télévision.
extrait du nouvel album « A Bord du Blossom »
(sortie le 21 septembre 2018)

Le chanteur « impalpable » se laisse découvrir avec l'âge. Il est l'invité de la rubrique d'Olivier Bellamy* dans le dernier numéro de la revue Classica.
Dans cette rubrique, l'invité parle des grands classiques qui l'ont influencé. Pour Gérard Manset, incontestablement Beethoven a compté :
Il y a chez Beethoven une dimension, une épaisseur, une organisation mathématique qui m'émerveille. J'aime moins Bach. Je suis très sensible à Brahms. Je suis pour les grandes masses, pas les petits dessins dans les coins. Donc Balzac, Zola, et Beethoven.
Dans la liste des oeuvres-clés, il cite également la Valse triste de Sibelius, à (re)découvrir de toute urgence, sur Naxos par le Helsinki Philharmonic Orchestra.


Le chanteur mélomane est aussi un homme visuel, son oeuvre photographique en témoigne. Il publie MaNsEtLaNdIa l'an passé.



tiré de Mansetlandia, 
cop. Gérard Manset (Ed. Favre)


Dans les années septante, je ne connaissais pas le visage de celui qui chantait Il voyage en solitaire. A présent, à travers MaNsEtLaNdIa, je peux découvrir le «décor» des chansons, et tout l'univers exotique qui nous faisait rêver à l'époque !
Il faisait jour, j'étais très en hauteur, en altitude, voyais la mer au loin, parti dans une bourgade où nous venions d'arriver pour y acheter quoi donc, de l'huile ? des noix ? Les sacs étaient dehors, en vrac. Je m'étais mis à nager, or contrairement à toutes les sensations de liquide primordial et souvent fait de beauté, fulgurance cristalline et scintillement divers, cette fois, bien que très claire, l'eau laissait voir un fond uniformément gris et une roche concassée. [p. 84]

* également sur le web : sur Radio Classique à 18h du lundi au vendredi, puis sur son blog 

Disponibilité (partition)
Disponibilité (MaNsEtLaNdIa)
Muriel

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