A côté des deux compositeurs lyriques (Verdi et Wagner), l'hommage à Francis Poulenc pourrait passer inaperçu. Pourtant, en cette fin d'année, la presse musicale met en exergue le compositeur français décédé il y a cinquante ans.
D'une part, le numéro de novembre dernier de Diapason (no 618) lui consacre sa couverture et un article émouvant, Poulenc, moine, voyou et fier de l'être qui nous retranscrit une interview de Poulenc en été 1962 ! On y apprend sa tâche dévouée quand il se consacre à la musique vocale afin de trouver "l'adhérence parfaite au poème [...] La transposition musicale d'un poème doit être un acte d'amour, jamais un mariage de raison".
D'autre
part, le guitariste Sébastien Llinares, passionné par l'oeuvre de
Poulenc, lui rend hommage dans le dernier numéro de Guitare classique.
Il analyse une pièce d'Eric Pénicaud dont il est le dédicataire : L'improvisation sur la Sarabande de Francis Poulenc. La Sarabande a été composée en 1960, la partition de Pénicaud en 2013 et voici ce que dit l'interprète de ces deux musiques imbriquées :
Poulenc aimait dire que l'on pouvait créer de la musique nouvelle et originale avec les accords des autres, et c'est ce qu'il a fait, magnifiquement, toute sa vie ! Et pourtant, quelle identité dans sa musique ! Deux notes suffisent à reconnaître son style. La musique d'Eric Pénicaud possède également cette qualité, bien que la notion de langage soit très différente chez ces deux compositeurs. Pénicaud invente ses propres accords, son propre monde harmonique, il raffine son propre langage. Geste et composition se mêlent constamment et particulièrement dans Improvisation sur la Sarabande de Francis Poulenc. Poulenc aimait dire que la seule vraie inspiration est celle des doigts, je m'avancerai en disant qu'Eric Pénicaud acquiescerait et pourrait reprendre ce principe.
Sébastien Llinares interprète et dédicataire
Disponibilité (Guitare classique)
Disponibilité (Partitions de Poulenc)
Muriel
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