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lundi 21 octobre 2013

Tabuh-Tabuhan


Après avoir passé plusieurs années à Bali, Colin McPhee s'inspire de différentes techniques du gamelan balinais pour la composition et l'orchestration de son oeuvre Tabuh-Tabuhan. C'est une musique percussive qui lie des motifs, des mélodies et des rythmes personnels aussi bien que balinais. On peut lire l'analyse de cette oeuvre dans un article (en anglais) de Douglas Young publié dans la revue Tempo. D'après Young, il faut avoir un peu de sens de l'humour pour jouer ou écouter Tabuh-Tabuhan. Certains l'on surnommée malicieusement "An American in Bali", oubliant que l'oeuvre a été composée à Mexico, en 1936. Colin McPhee (1900-1964), compositeur et musicologue canadien, fut également professeur d'ethnomusicologie à l'Université de Californie, à Los Angeles, où il termina sa vie. Ses recherches sur la musique balinaise influencèrent Britten, notamment dans son ballet The Prince of the Pagodas.

Le gamelan est un orchestre traditionnel indonésien composé d'un ensemble d'instruments (métallophones, xylophones, gongs, flûtes de bambous...) tels que ce Gender de Bali conservé au Musée d'Ethnographie de Genève.
Tabuh-Tabuhan, toccata pour orchestre et deux pianos, comprend trois mouvements : Ostinatos, Nocturne, Final. Le titre peut être traduit plus ou moins comme "une collection d'instruments à percussion". Le compositeur précise que le coeur de l'instrumentation comprend un "gamelan nucléaire" formé de deux pianos, célesta, xylophone, marimba et glockenspiel. L'effectif est celui d'un grand orchestre symphonique, il comprend également des gongs et cymbales balinaises.


Après avoir écouté cet extrait musical, vous aurez certainement la curiosité de déchiffrer la partition disponible à la Bibliothèque musicale (Associated Music Publishers).


Disponibilité 
Tullia

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