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lundi 7 janvier 2019

Hommage à Noemi Lapzeson

© Carole Paroldi

Le Journal de l'ADC, le premier, a rendu hommage à Noemi Lapzeson cet été par un riche dossier. On peut citer la double page remplie de "Je me souviens" qui évoque Noemi au quotidien ou dans sa vie de danseuse, de chorégraphe...  Et sans doute que chacune et chacun qui l'a côtoyée dans la Maison du Grütli a son Je me souviens à soi, comme autant de petits moments de partage, égrainés au fil des ans...


Pour ceux qui la découvre, Noemi arrive à Genève en 1980. Son premier spectacle a lieu l'année suivante dans le cadre du tout jeune Ensemble Contrechamps. Et, c'est dans le contexte des créations contemporaines de l'époque que sous son impulsion est créée en 1986 l'Association pour la danse contemporaine (ADC). On peut entendre Noemi parler de son expérience unique aux côtés de Marta Graham dans une émission de la RTS Viva quelques années plus tard - les images sont tournées au studio du 2ème étage au Grütli, juste au-dessus de la bibliothèque !

Son parcours extraordinaire est trop long à évoquer jusqu'au Grand prix suisse de la danse qu'elle a reçu en octobre 2017. A cette occasion, ces quelques phrases de Marcela San Pedro qui a cotoyé pendant vingt ans Noemi et qui est l'auteur d'Un corps qui pense, Noemi Lapzeson, transmettre en danse contemporaine sont un beau témoignage :

Tout est signifiant dans la vie et l’œuvre de cette femme qui n’a jamais rien fait à moitié, qui a soigné avec application et exigence chaque aspect de son existence. Je dirais que pour Noemi, il n’y avait presque pas de différence entre fond et forme...
Pour ne citer qu’un des aspects qui me semblent notoires dans sa trajectoire, elle était une des dernières représentantes d’un héritage fondamental et caractéristique des débuts de la danse contemporaine : le fait d’être à la fois une excellente interprète, une chorégraphe importante et une grande pédagogue.
Au début de sa carrière, Noemi a rencontré, en Argentine et à New York,des grands noms de l’histoire de la danse, contemporaine et classique, tels Frederick Ashton, Alfredo Corvino, José Limon, qui lui ont beaucoup appris.
Elle a ensuite passé douze ans comme danseuse chez Martha Graham, commençant dans le corps de ballet et accédant au statut de soliste. Elle a très vite enseigné la technique Graham, pour s’en détacher plus tard.
L’univers poétique personnel de ses créations ne ressemblait à rien d’autre, comme ses cours, comme sa manière de danser.
Noemi a investi ces trois aspects fondamentaux de la pratique de la danse contemporaine, qui aujourd’hui sont très souvent séparés.

Une année après le décès de Noemi Lapzeson, des retrouvailles sont prévues à la Maison des arts du Grütli dès vendredi prochain et pour la durée du week-end. Exposition de photos de Jesus Moreno, films, cours, performances et rencontres sont prévus durant ces trois jours. Tout le programme est détaillé sur le site de l'ADC, sans inscription préalable pour participer.

Début février, le spectacle "A Noemi" sera un troisième hommage programmé dans le cadre de la saison de l'ADC.

Enfin, à la bibliothèque, venez découvrir quelques vitrines consacrées à la danse.


Disponibilité
Muriel

PS: A lire encore, l'article du Courrier du 4 janvier : Les mots de la danse, avec Anne Davier qui pense, tous les jours, à Noemi...

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