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lundi 17 décembre 2018

Chansons de Noël pour les nuls

On connaît toutes ces fameuses mélodies - ou presque - et leurs paroles, mais qu'en est-il de leurs origines ? Voici quelques tubes et des renseignements à leur sujet figurant dans "Les plus beaux chants de Noël pour les nuls", qui, après leur lecture, vous rendront un peu moins... ignorants !

Mon beau sapin

Les paroles de cet hymne - "O Tannenbaum", dans sa version originale allemande - ont été écrites par un auteur anonyme en 1550. Même si elles concernent bien un sapin, il n'est pas question de Noël. Il s'agit d'un amant déçu se lamentant sous cet arbre et glorifiant la fidélité des aiguilles malgré l'hiver. Quant à la musique, la première version est du compositeur Melchior Frank. C'est la version de 1824 de l'organiste Ernst Anschütz, avec deux couplets supplémentaires transformant la lamentation amoureuse en chanson de Noël, qui est restée dans les anales. Au XXe siècle, étant une des rares chansons de Noël ne faisant pas allusion à la religion, elle est récupérée par des mouvements politiques de tous bords.  De nos jours, elle est même l'hymne de l'Etat du Maryland !




La jambe me fait mal

Cet air provient du pays des santons, d'où son titre en provençal ou en occitan "La cambo me fai mau". C'est sans doute Nicolas Saboly (1614-1675), maître de chapelle, qui a écrit ce chant racontant le périple d'un berger, qui, malgré sa jambe malade, désire aller rendre visite à Jésus nouveau-né, pour autant qu'on l'aide à seller son cheval. Le dernier refrain l'annonce guéri après être arrivé à destination :

Quand j'aurai vu le Fils de Dieu le Père,
Quand j'aurai vu le Roi du ciel venu,
M'en revenant de saluer sa Mère,
M'en revenant, tout sera différent.

Je n'aurai plus de mal,
Boute selle, boute selle,
Je n'aurai plus de mal,
Boute selle à mon cheval.

We wish you a merry Christmas


Un des plus célèbres cantiques profanes, anonyme, datant du XVIe siècle et mentionnant à la fois les fêtes de Noël et de Nouvel an. Il fait référence à la tradition anglaise des chanteurs venant à Noël quémander aux plus fortunés des friandises, des cakes, des figgy pudding (ancien plat aux figues servi à Noël) et de l'argent pour les plus déshérités.

Jingle bells

Le plus populaire des chants de Noël a été composé à Medford, Massachussetts, où une plaque commémorative le mentionne. James Lord Pierpont s'est inspiré des clochettes des courses de traîneaux très pratiquées dans cette petite ville. Cette chanson est devenue rapidement célèbre car elle a été enregistrée en 1898 et a pu ainsi être diffusée. Mais elle l'a été encore plus dès 1940 avec les reprises des crooners et des orchestres de jazz.

Quant aux paroles de la version française de 1948, elles sont l'oeuvre d'un certain Francis Blanche !

Minuit, chrétiens

Autant son compositeur Adolphe Adam - connu pour ses opéras et ballets - que son parolier Placide Cappeau - poète négociant en vin, républicain, socialiste, anticlérical - n'étaient pas du tout portés sur la religion. Des athées qui ont écrit l'un des plus célèbres chants de Noël, surnommé "La Marseillaise religieuse" par son compositeur et même de "chant d'ivrogne" par Claude Debussy !

Gleeson Library, San Francisco

  
Joyeux Noël !

Disponibilité

Fabienne

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