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lundi 29 octobre 2018

Concours de Genève 2018 : au tour de la clarinette...


Certains sont peut-être devenus clarinettistes après avoir entendu "le chat" de Pierre et le loup de Prokofief. La clarinette, après onze ans d'absence, est l'une des deux disciplines avec le piano en course pour le prochain Concours de GenèveEn juin dernier, le jury de préselection a retenu 42 candidats, dont neuf musiciennes parmi 167 dossiers. Ce choix se réalise par vidéos.

Cette semaine aura lieu le premier récital composé de la Fantaisiestücke de Robert Schumann et d'une pièce contemporaine à choix. Ne seront retenus pour le deuxième récital que 18 candidats. Le programme est librement choisi par la ou le clarinettiste avec une des deux sonates de l'opus 120 de Brahms. La demi-finale permettra de sélectionner trois des six candidats restants. La finale avec orchestre aura lieu le 14 novembre au BFM avec pour pièce imposée une pièce du lauréat de composition de l'an passé : le sud-coréen Jaehyuck Choi aux côtés d'un concerto du répertoire, dans l'ordre chronologique, à choix : Mozart, Crusell ou Rietz.

Petite pensée pour Thomas Friedly, président du Jury du dernier concours en 2007 disparu tragiquement quelques mois plus tard, professeur attachant à la Haute Ecole de Musique de Genève, soliste à l'OCL et dans de nombreux festivals. Il avait lui-même été lauréat du concours en 1971. 

Thomas Friedly et l'allegro. op 36 de Krommer

Enfin, si vous voulez en savoir davantage sur le concours de Genève, tout a été dit dans un précédent billet.

Disponibilité des oeuvres contemporaines du premier récital :

Sonate pour clarinette solo de Denisov
Clair de Donatoni
Rechant de Holliger
Assonance de Jarrell
Bug de Mantovani
Der kleine Harlekin de Stockhausen
Fantaisie de Widmann

Muriel

lundi 22 octobre 2018

Phil Collins plays well with others

Phil Collins est en couverture du dernier numéro de Batteur magazine car son dernier album qui totalise 4 CDs Plays well with others est sorti tout dernièrement.




Génial ! Grâce à cet article, je peux vous emmener au début des années 80. Les ressources du web sont inépuisables... et me permettent de retrouver la playlist du concert de la tournée de Peter Gabriel pour la sortie de son 3e album en 1980. J'y étais... et l'intro du concert, dans une salle de basket au Bout du Monde, public assis parterre, Gabriel traversant la salle jusqu'à la scène sur les premières mesures de Intruder reste dans les mémoires de quelques privilégiés. Je ne vous en parle pas pour un p'tit coup de nostalgie, mais ce titre a précisément marqué "le son Phil Collins" !


Batterie sans cymbales et création de l'effet Gated reverb pour obtenir un son puissant, grave et percutant reste une particularité de cette époque qu'on retrouve dans In The Air Tonight contemporain à l'album de Peter Gabriel ou encore dans I know there is something on de Frida (ex-Abba)

La bibliothèque dispose de partitions de batterie rock, du dictionnaire encyclopédique du son qui vous permettra de comprendre l'effet Gated reverb ou encore de la chanson avec laquelle Phil Collins remporta son oscar en 2000. La couverture de Batteur magazine a raison, Phil Collins a 7 vies...

Disponibilité (biographie)

Disponibilité (Batteur Magazine)
Muriel

lundi 15 octobre 2018

Partition patrimoniale restaurée : Frank Martin

La Musicale ne se résume pas à un libre accès avec des partitions qui peuvent être empruntées. Elle gère aussi un fonds de partitions patrimoniales dont il faut prendre soin. La BGE compte un pôle de restauration ainsi qu'un pôle de conservation préventive, tous deux sollicités par tous les départements de la bibliothèque.

Cette année, c'est la partition manuscrite des Jeux du Rhône de Frank Martin qui est de retour d'un atelier de restauration genevois. Il a fallu pas moins de 22 heures pour nettoyer cette partition, la consolider en recousant les cahiers ou en réparant les pages abîmées.

Avant restauration

Cette oeuvre fut créée le 7 juillet 1929 à Genève à l'occasion de la IVe Fête du Rhône. L'auteur du poème est Jean-Louis Piachaud. On peut lire dans le Journal de Genève au lendemain de la fête :
M. R.-L. Piachaud a écrit pour la circonstance un poème d'une très grande noblesse. Maître de l'image, il connaît aussi tous les secrets du rythme et du nombre [...]. Quant à M. Frank Martin, qui composa à part l'Ouverture et divers morceaux empruntés, la musique des Jeux, il convient de constater que sa partition est particulièrement remarquable. Il a su admirablement souligner le poème, en a marqué habilement le sens hiératique quasi sacré.
A cette époque, le compositeur est enseignant à Genève au Conservatoire de musique et à l'Institut Jaques-Dalcroze.

Partition restaurée, cop BGE

Les Bastions conservent l'affiche originale de 1929. Celle-ci est visible sur le Catalogue collectif suisse des affiches.

Consultation (Frank Martin)
Disponibilité (IVe Fête du Rhône)
Muriel

lundi 8 octobre 2018

Joyeux anniversaire Michael Jarrell

Le 8 octobre, le compositeur genevois Michael Jarrell fête son 60ème anniversaire. Mais qu'offrir à un ami célébrant un tel chiffre rond ? Le Lemanic Modern Ensemble a trouvé la parade : un concert ! Quatre oeuvres de Michael Jarrell seront interprétées à cette occasion, certaines en création suisse. Cerise sur le gâteau (d'anniversaire), l'Orchestre de la Suisse Romande ainsi que le soliste de renom Emmanuel Pahud seront de la fête.

© C. Daguet / Editions Henry Lemoine


Au programme :

  • ...un temps de silence... : dans sa version pour flûte et orchestre, ce concerto a été commandé et créé par l'OSR en mars 2007 au Victoria Hall, sous la direction d'Heinz Holliger, avec le flûtiste Emmanuel Pahud à qui cette oeuvre est dédiée.



Dans un article du Temps publié le 28 septembre 2018, Michael Jarrell affirme être "très touché que le Lemanic Modern Ensemble et l'OSR se réunissent pour un tel événement, et qu'il soit fêté dans [sa] ville, le jour J. (...) L'affiche a été conçue par les programmateurs en forme d'hommage, avec le flûtiste Emmanuel Pahud et le violoniste Svetlin Roussev. [Il a] beaucoup de chance que ces artistes "incarnent" [son] anniversaire sous la baguette de Pierre Bleuse."

La bibliothèque possède déjà de nombreuses partitions de Michael Jarrell mais elle complètera sa collection à l'occasion de ce jubilé. A suivre dans les nouvelles acquisitions de La Musicale.


Disponibilité
Fabienne

lundi 1 octobre 2018

Manset, Beethoven, Sibelius et Cie

Enchaînement dû au hasard des billets, non voulu, un voyageur succède à Nicolas Bouvier...

Voici la jolie définition de Gérard Manset faite par le journaliste Christian Lecomte du Temps :
Il a 72 ans, a chaussé à la sortie de l’adolescence des semelles de vent pour aller écouter les rumeurs du monde. Homme peu disert, impalpable, auteur de 20 disques – La Mort d’Orion en 1970, Royaume de Siam en 1979, Lumières en 1984 et le quasi hiératique Il voyage en solitaire en 1975 au son singulier comme sorti d’un piano à peine accordé. Jamais monté sur scène, si peu vu à la télévision.
extrait du nouvel album « A Bord du Blossom »
(sortie le 21 septembre 2018)

Le chanteur « impalpable » se laisse découvrir avec l'âge. Il est l'invité de la rubrique d'Olivier Bellamy* dans le dernier numéro de la revue Classica.
Dans cette rubrique, l'invité parle des grands classiques qui l'ont influencé. Pour Gérard Manset, incontestablement Beethoven a compté :
Il y a chez Beethoven une dimension, une épaisseur, une organisation mathématique qui m'émerveille. J'aime moins Bach. Je suis très sensible à Brahms. Je suis pour les grandes masses, pas les petits dessins dans les coins. Donc Balzac, Zola, et Beethoven.
Dans la liste des oeuvres-clés, il cite également la Valse triste de Sibelius, à (re)découvrir de toute urgence, sur Naxos par le Helsinki Philharmonic Orchestra.


Le chanteur mélomane est aussi un homme visuel, son oeuvre photographique en témoigne. Il publie MaNsEtLaNdIa l'an passé.



tiré de Mansetlandia, 
cop. Gérard Manset (Ed. Favre)


Dans les années septante, je ne connaissais pas le visage de celui qui chantait Il voyage en solitaire. A présent, à travers MaNsEtLaNdIa, je peux découvrir le «décor» des chansons, et tout l'univers exotique qui nous faisait rêver à l'époque !
Il faisait jour, j'étais très en hauteur, en altitude, voyais la mer au loin, parti dans une bourgade où nous venions d'arriver pour y acheter quoi donc, de l'huile ? des noix ? Les sacs étaient dehors, en vrac. Je m'étais mis à nager, or contrairement à toutes les sensations de liquide primordial et souvent fait de beauté, fulgurance cristalline et scintillement divers, cette fois, bien que très claire, l'eau laissait voir un fond uniformément gris et une roche concassée. [p. 84]

* également sur le web : sur Radio Classique à 18h du lundi au vendredi, puis sur son blog 

Disponibilité (partition)
Disponibilité (MaNsEtLaNdIa)
Muriel