C'est donc au hasard du feuilletage du volume de la saison 1944-1945 qu'on tombe sur le programme des 1er et 2 décembre 1944 pour deux représentations de gala d'Orphée de Christoph Willibald Gluck, dans sa version française. On y lit l'article suivant :
Glück ou Gluck
Dans les partitions françaises d'Orphée, le nom du compositeur est orthographié avec un tréma sur le u, soit, comme les Allemands l'écriraient pour le prononcer à la française ! Dans son remarquable petit livre sur Gluck (aux éditions de la N.R.F.), Paul Landormy tranche la cas une bonne fois :
"N'écrivons pas et ne prononçons pas Glück. Ce n'est point ainsi que s'appelait l'auteur d'Orphée. Son nom vient du tchèque Kluck et signifie gamin, petit garçon. Lui-même l'écrivit longtemps Cluch ou Kluck, en tout cas, toujours sans tréma. Et l'on sait que l'u sans tréma sa prononce ou en allemand.
On peut lire dans beaucoup de lettres de Français du 18me siècle : "Le chevalier Glouck", selon la prononciation correcte... Selon un dicton allemand : "Il n'y a que la différence d'un tréma qui empêche Gluck d'être le bonheur et Händel le commerce". Donc, point de doute. Il faut écrire : Gluck et prononcer Glouck."
Disponibilité
Fabienne
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