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jeudi 13 septembre 2018

La contrebasse, entre larme et trombes d'eau

L'été se poursuit et la terre manque d'eau... 

...la terre d'ici pouvant ressembler à celle des Bardenas Reales

Les titres de nos acquisitions évoquent étrangement une atmosphère aqueuse antonymique à cette fin de saison : Une larme, Trombes d'eau, deux nouvelles pièces pour contrebasse !

Trombes d'eau est une composition de François Rabbath. Si ce nom ne vous dit rien, avant de lire sa musique, vous pouvez écouter Kobolds, pièce rythmique pour quatre contrebasses sur la discothèque numérique Naxos.


Selon le Financial Times de Londres, «Rabbath est certainement un phénomène, et on peut dire avec sûreté que peu de contrebassistes - sinon aucun - avant ou depuis lui ont amené l'art à un tel niveau de sophistication technique - et aucun d'une façon aussi élégante et charmante.»


Sur le site de France Musique, il est présenté comme autodidacte dans une famille où tous ses frères sont musiciens. Quittant la Syrie pour Beyrouth, il découvre la méthode d'Edouard Nanny. Sur ce même site, on peut lire : 
Guidé seulement par cet ouvrage [la méthode de Nanny] il élabore une approche innovante et originale qui est validée lors des rencontres fortuites avec les musiciens Yehudi Menuhin et José Iturbi, de passage à Beyrouth, qui le félicitent et l'encouragent. À l'âge d'or de la chanson française, il a accompagné les plus grands : de Piaf à Aznavour, de Brel à Barbara en passant par Oum Khalsoum et Michel Legrand. Interprète et compositeur éclectique, il a créé sa méthode d'apprentissage de la contrebasse, véritable référence aux États-Unis. Sous son influence, la contrebasse s'émancipe pour devenir un instrument soliste à part entière, au même titre que le violoncelle.
 © Jean-Baptiste Millot pour Qobuz.com


La nouvelle technique de la contrebasse, élaborée sur plusieurs années, fait toujours référence et le témoignage de son auteur conservé par l'INA confirme la passion dédiée à l'instrument. Plus récemment, en 2008, le film Bach à la quarte dresse le portrait de Rabbath alors qu'il se lance dans le projet de jouer à la contrebasse les Suites pour violoncelle de Bach.

Quant à Une larme de Rossini, cette pièce illustre l'attachement de Rossini pour la sonorité grave des instruments à cordes - à 12 ans il compose des soli pour contrebasse dans les Sei sonate a quattro. Une larme fut composée en version brève pour contrebasse et piano et retravaillée ultérieurement dans une version pour violoncelle et piano qui figure dans les volumes des Péchés de vieillesse. Selon la préface de notre acquisition, cette édition «offre pour la première fois au contrebassiste la possibilité de jouer sa partie sans altérer la substance musicale, tant avec l'accord d'orchestre que soliste de son instrument. Nous mettons par ailleurs à la disposition des interprètes des partitions pour piano en la mineur et en si mineur. L'édition comprend en outre une partie de soliste avec annotations et une partie sans annotations.»

Disponibilité (Rabbath)
Disponibilité (Rossini)
Muriel

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